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   INTRODUCTION

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En santé mentale, on parle souvent du syndrome des portes tournantes ; c’est le phénomène où les gens qui reçoivent des soins en psychiatrie reçoivent leur congé de l’hôpital, mais se retrouvent aussitôt de retour à l’urgence. Et le cycle se perpétue, lors de  plusieurs hospitalisations.

Pourquoi faisons-nous face à ce phénomène ? Il y a, je crois, différents facteurs en jeu ici. Le nombre de personnes souffrant d’un trouble de santé mentale ne cesse de croître, et malheureusement, les ressources manquent. Il y a certains services de 1ère ligne, mais je crois que souvent, les patients sont tout de même laissés à eux-mêmes, ou bien à cause de la honte de parler de ces problèmes, de la peur d’attaquer le problème de front, que ce soit par peur d’être jugés, d’être mal compris, de perdre leur emploi même, ne se rendent pas en 2ème ou 3ème ligne. Ils font un court séjour à l’hôpital puis repartent, pour se retrouver plus tard à la case départ.

Et si nous pouvions faire plus à l’extérieur du système de la santé ? Disons une avant-première ligne. Intervenir avant que la personne ne se rende à l’urgence. Encourager les gens à demander de l’aide, en détruisant les mythes entourant les troubles de santé mentale. Comme nous allons le voir, il y a plusieurs moyens de faire cela. C’est travailler sur plusieurs fronts en même temps. Le seul fait de faire ces petites choses peut produire un effet d’entraînement, faire en sorte que les personnes qui souffrent se sentent moins seules, mieux comprises, moins jugées ou intimidées, et que par conséquence, elles seront plus aptes à recevoir l’aide dont elles ont besoin.

Zee Malvern a créé son mouvement Revolving of Doors (ROD), et moi, je veux partager avec vous ses idées. Zee travaille depuis plusieurs années à détruire ces fameux mythes entourant la santé mentale. Toute jeune, elle a déjà une vie riche en expériences, elle-même souffrant de maladie mentale. Au travers de son parcours, de ses séjours en institution psychiatrique, et de séances de thérapie, elle a cumulé une richesse de connaissances sur ce que c’est la maladie mentale, et ce que c’est de se battre contre elle, et les préjugés qui l’entourent.

Moi je souffre de trouble bipolaire, et de différentes addictions. Je suis hyperphagique et j’ai aussi un problème de jeu compulsif. Mon but est que ces problèmes ne deviennent pas des étiquettes. Zee et moi ne nous ne définissons pas par ces troubles de santé mentale, non. Mais cette expérience que nous avons fait en sorte que nous sommes bien placées pour vous aider, et pour sensibiliser la population sur le sujet de la santé mentale. Elle touche désormais tout le monde, directement ou indirectement.

 

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